Une villa gallo-romaine découverte sur le territoire, atteste peut-être que NOMAIN était habitée pendant l’antiquité, néanmoins, le toponyme d’origine germanique et les lieux-dits post-romains indiquent que le site fut abandonné et que le village fut véritablement fondé au Moyen Age, peu après les invasions normandes.
À l'origine de sa construction, l'église qui date du XIe siècle était de style roman, des tuiles et des carreaux ont été récupérés et utilisés dans l'église à partir des ruines de la fameuse villa gallo-romaine.
NOMAIN est citée au XIIe siècle dans un titre de l'Abbaye de Saint-Amand. La terre, constituée de plusieurs fiefs et seigneuries dont la plus importante était celle de Roupy, relevait du château de Douai.
NOMAIN s'appelle alors NOMAING (nom venant du germanique Naminghem, signifiant demeure de Namo). Au milieu du XIIIe siècle, la terre du Pévèle comprend la seigneurie d'Orchies, celles des villages de Bouvignies, Auchy, Coutiches, Flines, l'hommage des sires de Landas et celui du Sire des Wastines dont la seigneurie s'étend sur Cappelle, Bersée, mais aussi sur Nomain. À Nomain, le seigneur de Lannay doit verser un impôt à son suzerain, le seigneur d'Orchies.
En 1415, Jean de Lannais, seigneur de Lannais à Nomain et Louis du Quesnoy sont tués à la bataille d'Azincourt. En 1512, Jean de Montmorency édifie un château à Nomain, sur son domaine de Roupy (qui deviendra le "Roupion"), en face de la croix du Dieu de pierre actuelle (les derniers vestiges du château ont disparu lors de la construction de la ligne de chemin de fer Ascq-Orchies).
Pendant la période trouble de la Révolution, un prêtre réfractaire, qui refusait de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé, le vicaire Louis Howell, émigre en Allemagne, et revient à Nomain en 1796. Il reste caché dans une ferme pendant deux ans, avant d'être dénoncé, arrêté puis fusillé à Douai, le 20 Janvier 1799.
En 1820, la première église protestante baptiste est fondée à Nomain, rue de Lannay, malgré de violents conflits avec les fidèles de Bernard de Felice, pasteur de Lille. Va suivre alors une forte implantation dans les bassins houillers en plein développement.
Enfin, pendant la première guerre mondiale, les habitants de Nomain organisent un réseau de résistance chargé de communiquer des informations aux alliés, par l'intermédiaire de pigeons voyageurs ; mais le réseau est démantelé en 1917. Si le Maire, Léon Delsart, échappe à la mort, Henri Caignet, Flore Lafrance, Georgine Bossuyt et Georges Remy sont fusillés à la citadelle de Tournai, le 31 octobre 1917.
L'origine des armoiries de Nomain
À propos des armoiries de Nomain
Intitulé : De gueules à trois bustes de carnation ayant chacun un bandeau d’Azur sur les yeux (Armorial des communes du département du Nord – Leuridan 1909)
Ancien intitulé : De gueules à trois bustes de carnation, les yeux bandés d’azur. (XVIIIème siècle)
Origines du blason :
Ce blason est à l’origine celui de la famille LIBERT, bourgeois et marchands à Lille, originaire de Tourcoing. On en trouve trace dans l’Armorial général de France d’HOZIER en 1696.
Le nom et les armes de Marie-Anne LIBERT figuraient sur la grosse cloche paroissiale fondue en 1742.
Plusieurs branches de cette famille (localisée en Flandres) avaient le même blason, seules changeaient les couleurs.
Ce que l’on ignore encore :
La signification des 3 bustes aux yeux bandés.
S’il s’agit de femmes, d’hommes, voire d’enfants.
Les circonstances et la date de l’acquisition des terres de Roupy et du titre de seigneur de Nomain par la famille Libert au XVIIIème siècle.